Édition du mardi 24 octobre 2000
En dehors de l’Outre-mer (+3,1%), le nombre des Rmistes a baissé pour la première fois en juin 2000 (-1,4% en métropole)
Selon une étude du ministère de l’Emploi et de la solidarité, le RMI était attribué en juin 2000 à un peu plus d’un million d’allocataires en France métropolitaine et à 130 000 environ dans les départements d’Outre-mer. Au cours des six premiers mois de l’année 2000 et pour la première fois depuis la création du RMI, le nombre d’allocataires a diminué de 1,4 % en métropole. En revanche, la croissance du RMI dans les départements d’Outre-mer, déjà importante en 1999 (7 %), s’est poursuivie à un rythme élevé : 3,1 % sur le semestre, limitant la baisse globale du RMI à 0,9 % sur les six premiers mois de l’année.
La baisse du nombre d’allocataires en métropole constitue un infléchissement notable par rapport à la croissance, même ralentie, du RMI lors de ces quatre dernières années : + 2,5 % en 1999, après
+ 3,8 % en 1998, + 5,8 % en 1997 et +7,5 % en 1996.
Les moins de 30 ans et les allocataires récents sont les premiers bénéficiaires de la conjoncture. Les jeunes de moins de 30 ans profitent davantage du contexte favorable de l’activité économique. Le nombre d’allocataires du RMI âgés de moins de 30 ans a ainsi diminué de 4 % en 1999, rejoignant son niveau de 1996. Ils restent néanmoins encore nombreux au RMI, 26 % de l’effectif au premier janvier 2000, contre 28 % en 1998, ce qui est en partie lié à la moins bonne couverture de cette population par le système d’indemnisation du chômage et ce, bien que les moins de 25 ans, sauf ceux en charge d’enfants, n’aient pas accès au dispositif.
Le nombre d’allocataires présents depuis moins d’un an a également chuté de 9 % de 1998 à 1999 sous l’effet conjugué de la baisse de 4 % des entrées et de la sortie accrue des allocataires qui présentent une plus faible ancienneté au RMI. Pour les allocataires de moins de 30 ans présents depuis moins d’un an, les effets d’âge et d’ancienneté se cumulent et la baisse est particulièrement forte : 12 % en un an.
Les hommes semblent également davantage bénéficier des opportunités offertes par la conjoncture. Le nombre d’hommes seuls avec ou sans enfant percevant le RMI est ainsi en diminution de 1,5 %, alors que le nombre de femmes continue de progresser, de 0,8 % pour les femmes isolées.
Cette évolution plus favorable reflète, selon les auteurs de l’étude, l’amélioration de la conjoncture économique et, plus particulièrement, la baisse du chômage non indemnisé qui a débuté au second trimestre 1999. L’évolution du RMI est en effet largement conditionnée par le nombre de chômeurs non bénéficiaires des régimes d’assurance chômage et solidarité, pour qui cette prestation offre une couverture financière minimum. Selon une modélisation simple des relations entre RMI et marché de l’emploi, on peut estimer qu’une baisse de 100 000 du nombre de chômeurs conduit, à taux de couverture constant des régimes d’indemnisation du chômage, à une diminution d’environ 20 000 du nombre d’allocataires.
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